En raison de l’abondance des ressources naturelles qui s’y concentrent, les activités de pêche et de chasse se sont depuis toujours développées dans l’estuaire de la Seine sur le secteur du Havre, Sainte-Adresse, Harfleur, Gonfreville-l’Orcher…
D’une activité cynégétique naturellement motivée autrefois par le besoin de subsistance et les vicissitudes économiques, la chasse s’est peu à peu transformée en activité de loisirs en conservant cependant une forte connotation socioculturelle.
A l’image de l’évolution du milieu estuarien, en proie à un atterrissement accéléré, les types de chasse ont eux aussi évolué dans l’estuaire…
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, la chasse à la botte devant soi et la chasse à la passée étaient les plus communément pratiquées (sans doute en raison d’une présence plus soutenue des oiseaux en hivernage).
Depuis, c’est la chasse de nuit au gabion, dont on retrouve les traces de locations dans les archives de Saint-Vigor-d’Ymonville, qui a pris le pas au point de devenir le principal mode de chasse pratiqué.
Un mode de chasse essentiellement dirigé vers les canards, les oies et limicoles qui concerne quasi exclusivement les oiseaux en halte migratoire nocturne.
Les causes de cette évolution sont multiples : les contraintes subies par le milieu naturel, la forte réduction des surfaces en vasière au profit de la roselière, mais aussi et surtout le renforcement du rôle de transit de l’estuaire de la Seine pour les oiseaux migrateurs sur l’important axe migratoire de l’ouest paléarctique. Presque toutes les espèces d’oiseaux aquatiques (palmipèdes, échassiers) appartenant à la faune européenne du Nord ont été observées dans la baie de Seine.
La première association regroupant les chasseurs de la baie de Seine a vu le jour en 1936.
Elle s’appelait alors l’Association des Chasseurs au Marais de la Basse Seine, regroupant jusqu’à 2000 membres. A partir de 1975, l’ACMBS devient l’ACDPM (Association de Chasse sur le Domaine Public Maritime) selon les nouvelles règles d’exploitation régissant la chasse sur le D.P.M., instaurées par l’arrêté ministériel du 21/04/75.
L’ACDPM comptera jusqu’à 4400 membres en 1980/1981. La tendance depuis une dizaine d’années est plutôt à l’effritement des effectifs : 3149 en 1988/89, 2323 en 1998/99.
Le nombre de chasseurs est passé sous la barre des 2000 depuis 2005/2006. Cette réduction naturelle d’effectif subordonne une diminution de la pression de chasse, en phase avec les souhaits des environnementalistes.
Aujourd’hui, le territoire de chasse géré par l’ACDPM sur la réserve naturelle couvre 2608 ha, il représente 30% de sa surface totale et 71% de sa « surface terrestre ».
Il compte 193 gabions et leurs mares de chasse, plus une douzaine d’installations sur la zone d’extension de la réserve naturelle du marais de Cressenval.
Ce nouveau statut de réserve naturelle et son décret de création en 1997 ont eu pour conséquence le gel du nombre de gabions. De son côté, le préfet s’est toujours refusé au déplacement de ces derniers, en dépit de la possibilité offerte par l’article 9 – 2ème paragraphe dudit décret...
Auparavant, en cas de force majeure (urbanisation, extension des réserves de chasse, etc.) mettant en péril le devenir d’une
installation de chasse, son reclassement était la règle courante sur le territoire de l’ACDPM.
Ce n’est plus le cas depuis 1997. Qui plus est, on assiste à une réduction du nombre des gabions de manière unilatérale au motif de mise en œuvre des mesures compensatoires à port 2000. Leur nombre a ainsi été réduit de 12 au cours des 6 dernières années, aucune autorisation de reclassement n’ayant été délivrée.
Pour plus de renseignements, consultez nos articles sur la réglementation de la chasse et les liens utiles à disposition des chasseurs..
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